Le Cirque Trottola est de retour, un pur régal !
Un chapiteau rubicond planté au bout d’un quai, pour un instant suspendu empli de ferveur et de nostalgie.
Les artistes n’ont jamais caché leur admiration pour les cirques d’antan. À la fois flamboyant et sorti d’une autre époque, leur nouveau chapiteau s’inspire des cirques d’hiver du Second Empire. Écrin d’un spectacle intimiste, la piste y paraît engoncée, accolée à une scène de théâtre. Empêtrés dans les décors, les clowns y trébuchent, les rideaux se déchirent… Sous la toile rouge vif, les acrobaties s’invitent et les corps s’envolent, toujours environnés d’objets fascinants, parfois inquiétants. Ici, un orgue majestueux devient compagnon de jeu…
Après le poignant Campana, précédente création empreinte d’une tendre mélancolie, le colossal Bonaventure et la gracile Titoune, accompagnés d’un nouveau comparse, le musicien Samuel Legal, imaginent cette fois leur chapiteau comme le dernier refuge tant l’extérieur gronde de la fureur dérisoire des hommes. La piste, terre d’asile, fédère artistes et spectateurs, pour vibrer à l’unisson.
Un instant partagé puisant dans les sensations archaïques des baraques foraines, comme le laisse entendre le titre : Strano, « étrange » en italien. Place au frisson, à l’incongru, au biscornu !
Création Titoune et Bonaventure Gacon | Interprétation Titoune, Bonaventure Gacon et Pierre Le Gouallec en alternance avec Sébastien Brun | Musicien interprète Samuel Legal
» Un colosse gouailleur et tendre, une voltigeuse espiègle… Une petite troupe d’artistes qui réinventent, en musique et haut perchés, le monde désenchanté, nous offrant au passage un spectacle savoureux. »
Télérama
» Strano , le nouveau bijou poétique du Cirque Trottola […]
De ce cirque-là, on ne se lasse pas. Vingt ans et des poussières, déjà, que Titoune Krall et Bonaventure Gacon font tourner leur Trottola (« toupie », en italien) sur les routes, semant de loin en loin (tous les cinq ans environ) des petits bijoux poétiques, à l’étrangeté revendiquée. »
Le Monde